La Résilience

La résilience est notre capacité à nous adapter et à surmonter les épreuves et obstacles de la vie, au niveau personnel comme professionnel.

Définition :

La résilience est la capacité de l’humain à se reconstruire après une ou plusieurs épreuves douloureuses. Spontanément, on pense évidemment à des aspects plutôt personnels de la vie, tels qu’un deuil, une rupture, etc. Et s’il est vrai que la capacité à être résilient nous aide à traverser ces peines, la résilience apparaît aussi en milieu professionnel, aidant à aller au-delà des conflits et du chaos.

Outre le fait que la résilience nous aide à dépasser des épreuves douloureuses de la vie, c’est aussi elle qui nous permet d’apprendre à nous adapter aux changements, qui nous rend curieux, tenaces, empathiques, qui fait briller notre optimisme même lorsque beaucoup de choses vont mal. Bref, c’est une formidable aptitude humaine, qui nous a permis tout au long de notre histoire de survivre et d’aller toujours de l’avant, et que nous devons apprendre à cultiver pour nous aider dans notre vie de tous les jours.

Être résilient dans le travail :

La résilience professionnelle est plus importante que jamais en raison du climat professionnel actuel, que ce soit pour ceux qui cherchent un emploi ou pour ceux qui en occupent un. Il est vital de savoir s’adapter aux changements ou d’accepter les difficultés face à une situation complexe.

La résilience pourrait en réalité être considérée comme une combinaison de force et de fluidité qui permettent à un individu de s’adapter à de nouvelles circonstances sans mettre en péril son intégrité.

Les caractéristiques les plus communes de la résilience sont les suivantes :

1. L’adaptabilité, qui se rapporte à la capacité à accepter les changements en situation professionnelle en continuant à travailler à un haut niveau de performances. Par exemple, les individus pourraient être considérés comme capables de recevoir les critiques pour s’améliorer dans le but de créer un résultat positif, en opposition à l’idée de n’accorder aucun crédit aux retours négatifs.

2. Contrôle de soi, qui transmet la probabilité qu’un jugement individuel ou qu’un comportement soit affecté par les émotions ou les désirs, ce qui est important car cela se réfère à la capacité de l’individu à prendre des décisions rationnelles, même en étant face à des complications ou difficultés. On peut aussi le voir comme un indicateur si l’individu va rester concentré sur certaines tâches données, particulièrement celles qui peuvent être considérées comme inintéressantes.

3. Auto-suffisance, qui est considérée comme incluant la compétence de travail en autonomie, sans nécessité de guidance ou d’avoir besoin des autres pour compléter une tâche. Bien que certaines directives puissent être demandées, l’auto-suffisance dénote une attitude confiante et capable à la réalisation d’une tâche, qu’il s’agisse d’un travail en équipe ou d’un travail individuel.

4. Optimisme, qui se réfère au point de vue du candidat face à certains évènements et suggère s’il va plutôt les voir comme positifs ou négatifs. Par exemple, les individus ayant un optimisme élevé sont plus susceptibles de regarder les difficultés avec espoir, en démontrant peut-être une plus grande ténacité face à des tâches ou des circonstances difficiles.

5. Ténacité, qui transmet la capacité individuelle de dépasser des difficultés et indique également une volonté de travailler dur et de faire plus d’efforts lorsque c’est nécessaire.

Face à des challenges ou déceptions professionnels, il est important que l’individu soit capable de persévérer en faisant plusieurs efforts pour atteindre un succès professionnel.

Qu'est-ce que les personnes résilientes ont en commun ?

Près de 30 ans de recherches dans le domaine de la nature des grands survivants résilients a permis d’avoir une compréhension claire de la résilience humaine et de son développement. Les personnes fortement résilientes montrent de nombreuses qualités similaires, qui s’appliquent aussi bien dans le milieu personnel que professionnel.

1- Joueur, curiosité enfantine : ce sont des personnes qui posent beaucoup de questions, qui veulent savoir comment fonctionnent les choses, qui jouent avec les nouveaux développements. Elles s’amusent comme les enfants, profitent presque partout, se posent des questions, expérimentent, font des erreurs, se font mal, rient. Demandent : « c’est différent maintenant ? Et si je fais ça ? Qui peut répondre à mes questions ? Pourquoi est-ce que vous riez? ».

2- Apprendre constamment par l’expérience : ces individus assimilent rapidement les expériences nouvelles ou inattendues et sont soulagés d’être changés par elles. Demandent « quelle est la leçon ici ? Quels indices précoces ai-je ignoré ? La prochaine fois que cela arrive, je ferais… ».

3- S’adapter rapidement : ces sujets sont mentalement et émotionnellement souples, n’ont pas de problème avec des qualités de personnalité contradictoires. Ils peuvent être forts et doux, sensibles et durs, logiques et intuitifs, calmes et émotionnels, sérieux et joueurs, etc. Ils peuvent aussi penser de manière négative pour atteindre des buts positifs : « qu’est-ce qui pourrait arriver de mauvais, que je puisse l’éviter? »

4- Solide estime de soi et confiance en soi : l’estime de soi est la manière dont on se sent par rapport à soi, elle détermine à quel point on peut apprendre lorsque quelque chose va mal. Elle nous permet de recevoir les éloges et compliments, et agit comme un bouclier face à des paroles blessantes, tout en étant réceptif à la critique constructive : « je m’apprécie et m’aime ».

5- La confiance en soi est votre réputation avec vous-même : elle vous permet de prendre des risques sans attendre l’approbation ou sans être rassuré par les autres. Vous vous attendez ainsi à bien gérer des situations nouvelles grâce à vos succès passés : « mes forces

fiables sont les suivantes… ».6- Avoir de bonnes relations amicales, des rapports affectueux : les études montrent que les personnes travaillant dans des conditions toxiques ont plus de résistance au stress et ont moins tendance à être malades lorsqu’elles sont entourées d’une famille aimante et de bons amis.

Les solitaires sont plus vulnérables aux conditions de stress. Parler avec des amis et de la famille diminue l’impact des difficultés et augmente le sentiment de valeur de soi et de confiance en soi.

7- Exprimer ses sentiments honnêtement : ces individus expérimentent et peuvent éprouver de la colère, de l’amour, du dégoût, de l’appréciation, de la peine… En bref, l’intégralité de l’éventail des émotions humaines, honnêtement et ouvertement. Ils peuvent aussi choisir de supprimer leurs sentiments lorsqu’ils pensent que c’est mieux pour eux.

8- Attendre des choses qu’elles se passent bien : il s’agit d’un optimisme profond guidé par des valeurs et standards internes et d’une haute tolérance pour l’ambiguïté et l’incertitude. Ce sont des individus qui peuvent travailler sans fiche de poste précise et sont de grands modèles de professionnalisme. Ils ont un effet synergique et apportent de la stabilité dans les crises et le chaos. Ils se demandent : « Comment puis-je interagir avec ça afin que les choses tournent bien pour nous tous? ».

9- Lire les autres avec empathie : voir les choses depuis le point de vue des autres, même de ses antagonistes, permet d’avoir une attitude de type gagnant / gagnant dans les conflits. Il s’agit de se demander : « qu’est-ce que pensent et ressentent les autres ? Qu’est-ce que cela fait d’être eux ? Comment me voient-ils ? Qu’est-ce qui est légitime à propos de ce qu’ils ressentent, disent et font ? ».

10- Utiliser l’intuition, les pressentiments créatifs : il s’agit d’accepter la perception subliminale et l’intuition comme quelque chose de valide, comme une source d’informations utile. Demandez-vous : « qu’est-ce que mon corps me dit ? Est-ce que ce rêve éveillé signifie quelque chose ? Pourquoi ne puis-je pas croire ce qu’on me dit ? Et si j’avais fait ça ? ».

11- Savoir se défendre : éviter et bloquer les attaques, et savoir rendre les coups. Il s’agit ici de savoir voir au travers et d’esquiver les écueils, les « jeux » et les manipulations que les autres peuvent essayer de mettre en place. Dans ce cas, il est utile d’avoir des alliés, des ressources et du soutien.

 

12- Avoir un talent pour les découvertes fortuites : apprendre ses leçons à l’école de la vie est un antidote au sentiment de victimisation. Elles peuvent convertir une situation émotionnellement toxique pour la personne en quelque chose d’émotionnellement nourrissant pour elle. Ce sont des individus qui fleurissent dans les situations pénibles pour les autres car ils apprennent de bonnes leçons des mauvaises expériences. Ils convertissent la malchance en chance et gagnent de la force dans l’adversité. Un bon indicateur de cette santé mentale exceptionnelle se voit lorsqu’une personne parlant d’une expérience difficile explique : « je ne voudrais jamais revivre ça, mais c’est l’une des meilleures choses qui me soient arrivées dans la vie ». Ce sont des personnes qui se disent : « comment puis-je retourner ça en ma faveur ? Pourquoiest-ce bon que cela me soit arrivé ? Quel est le cadeau ? ».

13- Être meilleur et encore meilleur chaque décennie : devenir de plus en plus compétent dans la vie, résilient, durable, joyeux et libre. Il s’agit de passer moins de temps à survivre que les autres en s’appliquant à mieux survivre face aux adversités. Profiter de la vie de plus en plus.